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Le manque, conscience d’une pauvreté

Le désir peut être perçu comme la conscience d’une pauvreté, d’une absence et de la conscience de la privation d’une plénitude. C’est la misère de l’existence humaine qu’il manifeste à chacun. Il peut être perçu comme le signe de l’impuissance humaine, de son caractère manquant. L’homme désire ce qui lui manque et qu’il ne pourra jamais atteindre. L’expérience du désir inscrit donc l’humanité dans sa condition singulière et lui révèle à elle-même ce que les philosophes ont appelé sa finitude. Par ce terme on désigne d’abord la conscience qu’à l’humanité de sa propre imperfection, de son caractère inachevé. Mais la finitude est tout autant une aspiration à combler ce sentiment de vide, parfois par la foi en un au-delà et en un être suprême, comme dans le cas des religions.

 

Cette souffrance peut être conçue comme la marque de l’impuissance humaine, de sa misère et de sa finitude dans une perception judéo chrétienne. Signe de son incapacité à être plein, comme dieu. Quelle solution adopter face à ce constat désespéré. Pascal c’est le divertissement qui peut détourner l’homme de ce désespoir et le distraire du malheur inhérent à l’essence de sa conscience. (Textes p 205 et 206- Bordas : chemins de la pensée). Ici, l’homme est comparé à Dieu et sa finitude trouve une explication dans la nature divine. Mais est ce la seule explication possible ? Si on ne fait pas intervenir l’hypothèse théologique comment définir ce désir comme absence de l’objet et présence continuelle du manque

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